COVID 19 : Le virus et la maladie

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Au fait de quoi parle-t-on ? Précisément je veux dire.

La maladie est décrite par les symptômes qu’elle provoque : Syndrome (de détresse) Respiratoire Aigüe Sévère (SARS en anglais et on a trouvé une description qui “colle” presque à l’acronyme anglais : SRAS).

En l’occurrence il s’agit d’une maladie infectieuse des poumons… une pneumonie aigüe. Une pneumonie c’est douloureux, j’ai eu ça tout petit… le souvenir en est encore cuisant : entre la fièvre, les points de douleur dans les poumons qui font penser à des “coups de poignard” et l’impression d’étouffer…

Cette pneumonie est due à un agent infectieux : un virus. Un virus dont le petit surnom est SARS-CoV-2 (Pour SRAS Coronavirus N°2) le 2 est du au fait qu’un grand frère “Version 1” s’est répandu dans les années 2002-2004 provoquant le “SRAS” dont on avait beaucoup parlé.

Ce virus est de la famille des betacoronavirus (en fait on devrait parler de sous-famille SARS-CoV-2 parce qu’il y a une quantité de virus proches… dus (ou pas) à des mutations récentes d’une souche “source”…

Ces virus ont en commun avec les virus du rhume d’être assez contaminants par voie aérienne en plus de l’être par les sécrétions (la salive par exemple) et déjections (j’espère que tout le monde a compris).

Ces virus s’accrochent principalement aux cellules qui présentent un “connecteur” ACE2 (c’est une enzyme liée à la face externe des membranes plasmiques de cellules). De ce fait les premières cellules touchées sont celles des poumons, des artères, du cœur, du rein et de l’appareil digestif… mais ce virus dispose de mécanismes d’accrochage et de réplication dit “secondaires” qui lui permettent aussi de se développer dans le reste du corps : le système cardiovasculaire, le système immunitaire, le système endocrinien, le système urinaire, le système reproducteur et les glandes sudoripares de la peau.

Ce qui veut dire qu’il peut aussi se transmettre par contact : si on touche la peau d’une personne infectée et que l’on se gratte le nez par exemple (d’où l’intérêt de garder ses distances et des réflexes d’hygiène au passage).

C’est un virus à ARN… et son “patrimoine” codé (la quantité d’informations qu’il embarque grâce à cet ARN) est très importante : une grosse trentaine de protéines spécifiques (et on ne sait pas encore à quoi servent certaines d’entre elles au moment où j’écris ces lignes). C’est un virus intelligent (moins que le VIH tout de même et heureusement) qui est tout de même capable de détourner le fonctionnement “normal” des cellules qu’il infecte pour en faire des “usines à virus”.

Bref c’est un truc contagieux, invasif, complexe et qui provoque une pneumonie dont le degré de gravité peut être de bénigne à gravissime.

Ça c’était pour les mauvaises nouvelles… parmi les bonnes nouvelles 40% des gens infectés sont asymptomatiques : comme pour beaucoup d’autres virus de la famille des rhumes (très proches des Coronavirus au passage) par exemple on les “attrape” et notre corps est capable de gérer la présence de cet invité invasif et de s’en débarrasser sans faire d’histoires. Il semblerait d’ailleurs que chez les asymptomatiques et une bonne partie des enfants ça se passe sans même produire d’anticorps spécifiques.

Dans la suite des bonnes nouvelles 40 % de symptomatiques légers, avec des symptômes grippaux… dans ce cas le système immunitaire réagit mais de façon modérée… 15% seulement des gens infectés développement des formes dites modérées qui commencent à devenir inquiétantes et seulement 5% des infectés développent des formes dites graves pouvant nécessiter des soins de réanimation et conduire pour les cas extrêmes à une issue fatale.

On approche doucement de 5 MILLIONS de morts à l’échelle planétaire dont 112 000 en France (chiffres du 3 août 2021).

5 millions sur 7,8 milliards d’individus ça fait un taux de létalité absolue de 0,6 morts pour mille à l’échelle mondiale.

112 mille sur 67 millions ça fait un taux de létalité absolue de 1,6 morts pour mille à l’échelle française.

Ces chiffres sont en réalité assez faibles… a titre de comparaison le taux de mortalité de la grippe espagnole en France était beaucoup plus élevé : entre 3% et 5% de la population a été perdue. Soit entre 30 et 50 pour mille… Le Coronavirus est 29 fois MOINS MORTEL (en France) que la grippe espagnole.

Autre comparaison : la Grande Peste à Marseille a tué 100 000 personnes sur 400 000 soit une mortalité de 25% soit 250 pour mille… Le Coronavirus est 186 fois MOINS MORTEL (en France) que la Grande Peste.

C’est plutôt rassurant sur nos “chances” réelles de mourir… ça ne rend bien évidemment pas moins douloureuse la peine de ceux qui ont perdu des proches ou moins poignante l’inquiétude de ceux qui veillent un proche en réanimation. Et ça ne veut pas dire non plus qu’il faut faire n’importe quoi comme enchaîner les confinements et les couvre-feux…

Au passage une moins bonne nouvelle tirée de ces chiffres est que la France fait presque trois fois moins bien que la moyenne mondiale. Pour un pays riche, avancé technologiquement, doté d’une médecine de pointe, de la sécurité sociale… on ne peut pas dire que ça soit brillant.

C’est même vu le positionnement de la France sur le plan des ressources financières et des moyens techniques et médicaux un véritable exploit d’avoir été collectivement aussi mauvais.

Et les décisions prises lors des quinquennats précédents (sur les stocks de masques, sur la fermeture de lits, sur l’absence de préparation…) aussi bien que les décisions prises pendant le quinquennat en cours et la crise (communication sur les masques, confinements à contre-temps, couvre-feux, application #AntiCovid, Autorisations de sorties…) sont largement en cause… bien plus que la prétendue inconscience que l’on se plaît un peu facilement à reprocher aux Français. Au contraire la réalité est que les soignants ont répondu “présent”, que les gens se sont mis à fabriquer des masques de fortune et à les donner, qu’ils ont respecté les consignes même les plus improbables…. y compris quand elles changeaient du tout au tout comme avec les masques…

Et maintenant il faudrait absolument “vacciner” tout le monde, les sceptiques étant repeints par ces mêmes “irresponsables” (c’est le terme à la mode pour dire que quelqu’un fait n’importe quoi mais de façon politiquement correcte… je soupçonne même certains politiques d’utiliser ce terme pour traiter d’incompétents leurs opposants) en dangereux égoïstes responsables de la diffusion du virus et mettant la vie des autres en danger.

Alors que le rapport bénéfice sur risque est positif tout ça…

C’est ça que l’on entend sur les plateaux de télévision à longueur de journée… Petite leçon de mathématiques au passage pour les “éditorialistes” : le rapport de deux nombres positifs est TOUJOURS positif (banane ! dirait ma petite cousine).

Mais ce fameux “vaccin à ARN” c’est quoi ? De quoi parle-t-on ?

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